L’ouvrage réalisé avec succès vise essentiellement à lutter contre l’insécurité alimentaire dans cette partie du pays, créer des activités génératrices de revenus et vulgariser la pisciculture dans sa zone d’implantation.

Les populations de Kala Kafra et des environs, dans la commune de Logone Birni, ont une raison supplémentaire de s’estimer heureuses. Elles bénéficient en effet d’un espace de pisciculture moderne, aménagé dans le cadre du PROLAC. L’ouvrage opérationnel depuis le mois d’août 2025 est constitué d’un bassin de distribution, de quatorze étangs (dont neuf étangs d’alevinage, trois étangs de reproduction et deux étangs de grossissement). Un système d’alimentation en eau est mis en place, tout comme un canal de remplissage des étangs et un espace de vidange. Une digue de protection, des abreuvoirs à bétail, un forage, un château d’eau, une borne fontaine, une motopompe, un générateur photovoltaïque et un bloc administratif y sont également associés. Sur le plan environnemental, l’on note la mise en place d’un dispositif de gestion des déchets solides.

La réalisation de cet ouvrage a nécessité la mobilisation de plusieurs dizaines d’ouvriers, des jeunes et des femmes pour la plupart, selon l’approche à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). À l’issue des travaux, plusieurs d’entre eux ont développé des activités génératrices de revenus, qui leur confèrent une certaine autonomie à ce jour.

Nul doute que les impacts positifs escomptés auprès des bénéficiaires ne se feront pas attendre, notamment l’augmentation de l’offre en produits piscicoles et du revenu des ménages, une plus grande disponibilité des produits dérivés de l’élevage, la disponibilité permanente de l’eau en quantité et en qualité toute l’année, la réduction de la proportion des maladies d’origine hydrique, l’insertion socio-professionnelle des jeunes et des femmes, la disponibilité du poisson d’eau douce sur les marchés locaux, ainsi que la contribution à l’amélioration des recettes de la commune de Logone Birni.

Cependant, l’activité piscicole nécessite davantage sa vulgarisation dans la zone d’implantation de ce micro-projet, pour pouvoir bénéficier pleinement au plus grand nombre.

Inna MAÏRAMA et ABAKOURA MAHAMAT